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SIDA / VIH

Quarante ans après la découverte du VIH-1 par des chercheurs pasteuriens (découverte récompensée en 2008 par le Prix Nobel de médecine), le sida reste un fléau inacceptable. En effet, l’épidémie de VIH sévit toujours et le sida est aujourd’hui une des causes principales de décès dans le monde pour les adolescents et les femmes en âge de procréation. Le nombre de nouvelles infections augmente en Europe de l’Est et, en France, on déplore encore environ 6 000 nouvelles contaminations par an*. Le délai entre l’infection par le VIH et son diagnostic reste long (délai médian de 3 ans en France).

Cause

VIH désigne le virus de l’immunodéficience humaine. Il est transmis par voie sexuelle, sanguine, et de la mère à l’enfant. Dans ce dernier cas, la transmission du virus de la mère à l’enfant peut avoir lieu :

– soit lors du dernier trimestre de la grossesse, par passage du VIH à travers la barrière placentaire au cours des échanges sanguins entre la mère et le fœtus ;

– soit lors de l’accouchement ;

– soit lors de l’allaitement.

La prise d’un traitement antirétroviral pendant la grossesse permet d’amener le taux de transmission à moins de 1 %.

Le VIH cible les lymphocytes T, cellules essentielles au bon fonctionnement du système immunitaire. En l’absence de traitement, le VIH affaiblit le système immunitaire, et les personnes infectées développent de graves maladies sur le long terme. Ces maladies sont qualifiées de « maladies opportunistes » car elles sont causées par des micro-organismes inoffensifs pour les personnes dont le système immunitaire fonctionne normalement.

Le syndrome de l’immunodéficience acquise (sida) est le dernier stade de l’infection par le VIH. Il correspond au développement d’une ou de plusieurs maladies opportunistes chez les personnes infectées. Les premières années, ces dernières ne présentent généralement pas de symptômes cliniques. Pourtant, leurs lymphocytes T CD4+ ont déjà commencé leur déclin progressif. Sans traitement, la maladie apparaît plusieurs années après l’infection (délai médian de 7 ans ; délai variable selon les individus).

Symptômes

Le tableau clinique de l’infection par le VIH évolue selon les différents stades de la maladie. Dans un premier temps, la personne infectée peut rester asymptomatique ou bien développer les symptômes d’une phase appelée primo-infection. Survenant après une période d’incubation d’une à plusieurs semaines, la primo-infection est caractérisée par des signes cliniques analogues à ceux rencontrés en cas de grippe (forte fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, diarrhée).

Après la primo-infection, débute une phase asymptomatique qui peut durer plusieurs années. Durant cette période, le virus est présent et les personnes infectées restent contagieuses. Le VIH affaiblissant progressivement le système immunitaire, la maladie entraîne ensuite l’apparition d’autres symptômes : perte de poids, fièvre, infections de la peau, diarrhée et toux.

Sans traitement, la maladie évolue vers le syndrome de l’immunodéficience acquise, dit sida, stade ultime de l’infection par le VIH. Cet état est marqué par l’apparition de maladies dites « opportunistes », car elles surviennent en raison de l’affaiblissement du système immunitaire provoqué par le VIH. Les malades développent alors de multiples infections d’origine bactérienne, fongique et parasitaire, ainsi que certains cancers.

Traitement

Actuellement, aucun traitement ne permet d’éliminer complètement le VIH de l’organisme. Les traitements adaptés permettent aux personnes séropositives de bloquer la multiplication du VIH dans leur organisme et ainsi de garder un système immunitaire opérationnel. Ces traitements sont appelés trithérapies car ils combinent l’action de plusieurs molécules antirétrovirales. Des recherches et des essais cliniques sont actuellement menés pour déterminer le potentiel de simplification de ces thérapies chez les personnes y répondant efficacement afin que celles-ci passent, par exemple, de trois à deux médicaments ou puissent interrompre temporairement leur traitement ou via le test de médicaments à action prolongée, injectés une fois par mois tout au plus.

La première génération d’antirétroviraux était souvent responsable d’effets secondaires, parmi lesquels : nausées, vomissements, fatigue, perte d’appétit, fièvres, diarrhées, réactions cutanées. Il est à espérer que les médicaments de nouvelle génération, s’ils sont administrés précocement après l’infection, permettent une vie normale. Des effets secondaires à long terme, de type prise de poids ou inflammation, ne sont toutefois pas à exclure.

Il est recommandé d’initier le traitement le plus tôt possible suite à l’infection. Ceci permet de garder le système immunitaire le plus intact possible, de réduire l’inflammation chronique induite par l’infection et aussi de limiter le risque de transmission du VIH. Malheureusement, la plupart des infections par le VIH ne sont détectées qu’après plusieurs années, et 60 % seulement des personnes infectées à l’échelle mondiale ont accès au traitement.

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