La transpiration joue un rôle important en régulant notre température interne. En effet, nous avons besoin d’évacuer la chaleur produite par les réactions chimiques de l’organisme pour maintenir l’homéostasie (équilibre des constantes vitales).
Dans des situations normales, en phase de repos, avec une température ambiante de 31 ou 32°C, les glandes sudoripares sécrètent des quantités de sueur assez faibles (environ 500 ml par jour). Mais à mesure que la température de l’organisme augmente, les vaisseaux sanguins au niveau du derme se dilatent et les glandes sudoripares sont stimulées : elles se mettent à sécréter abondamment.
Face à certaines circonstances telles que la chaleur, le sport, l’exposition au soleil voire le stress, les glandes concernées s’emballent. L’organisme évacue jusqu’à 12 litres d’eau par jour. L’évaporation de l’eau à la surface de la peau permet à la chaleur du corps d’être expulsée et le milieu interne se rafraîchit, évitant un réchauffement excessif.
Mais aussi, la sudation permet d’éliminer des déchets métaboliques toxiques. Des déchets azotés (ammoniac, urée et acide urique) sont éliminés par la même occasion par l’intermédiaire de la sueur. Et une transpiration excessive provoque une élimination importante de chlorure de sodium.
On comprend qu’il est donc important de ne pas bloquer complètement cette fonction qui est vitale.
Cependant, une transpiration excessive appelée, aussi hyperhidrose, peut devenir particulièrement gênante et donner naissance à des odeurs désagréables. La bromhidrose est une complication avec des bactéries et des champignons, d’où les mauvaises odeurs. C’est en particulier au niveau des pieds et des aisselles qu’il faudra surveiller pour éviter l’installation de mycoses cutanées ou d’eczémas.
La phytothérapie et la transpiration excessive
La sauge
Elle contribue à une transpiration normale et modérée. Elle peut présenter des propriétés antisudorales. Elle est exclusivement utilisée par voie orale en feuilles, en gélules ou en plantes fraîches. On évite sa prise le soir car elle peut empêcher l’endormissement.
Vous pouvez avaler une gélule d’extrait sec de sauge à chaque repas pendant 20 jours (des gélules dosées à 300 mg)
En infusion : 1 c.à.c. pour une tasse d’eau chaude, laissez infuser 10 minutes. Consommez-la le matin et le midi avant les repas. En extrait de plante fraîche, suivez les indications notées, en général c’est 20 gouttes, plutôt à jeun au lever, avec un peu d’eau.
Le millepertuis
Il favorise la transpiration en renforçant et purifiant l’organisme. C’est une plante qui stimule le système cutané.
On peut se servir des fleurs séchées en décoction, mais la tisane n’a pas très bon goût. On peut la trouver dans le commerce en gélules ou en teinture-mère.
Le galanga
De la famille du gingembre. Il peut avoir une action assez remarquable et éviter la bromhidrose.
Le framboisier
En macérât, le framboisier est recommandé pour la femme tout le long de sa vie hormonale, de la puberté jusqu’à la ménopause. Il peut apaiser les excès de chaleur interne.
Le gattilier
Recommandé habituellement pour les problèmes liés au cycle de la femme, il peut soulager les coups de chaleur excessifs.
La prêle
Riche en silicium, utile dans ce cas de transpiration excessive.
On peut ainsi choisir différentes plantes complémentaires par voie orale.
Huile d’Onagre et transpiration excessive
En complément, prendre deux gélules matin et soir pendant deux mois, deux fois par an. L’onagre est une plante astringente (qui resserre les tissus).